La dorade royale (Sparus Aurata), ou daurade, est une espèce appartenant à la famille des Sparidés.

Daurade royale

La daurade royale – Sparus Aurata

Morphologie.

Taille:

Moyenne : 25 à 45 cm
Maximale : 60 cm pour près de 7 kg
Taille minimale de capture : 23 cm pour la pêche de loisir

Son corps ovale et trapu possède une belle livrée gris argent pouvant varier du bleu au jaune paille.
Son front est marqué d’une bande dorée qui lui vaut le surnom de « belle aux sourcils d’or ».
Elle possède aussi une tache noire à la base de la ligne latérale ainsi qu’une tâche orangée sur le bas de l’opercule, ce qui facilite son identification.
Sa mâchoire dotée de puissantes incisives et de redoutables molaires est capable de broyer moules et huitres pour se nourrir.

En cuisine sa chair d’une grande finesse est très appréciée sur la table des gourmets.

Distribution.

Sparus aurata est une espèce présente le long des côtes de l’Est de l’Atlantique depuis l’Angleterre jusqu’au Rio de Oro, mais elle est surtout très commune en Méditerranée où elle fréquente les lagunes de France continentale, de Corse, d’Afrique du Nord et occidentale et d’Italie.

Habitat.

La daurade royale est un poisson côtier.
Ses fortes capacités osmo-régulatrices (de 1 à 54 de salinité) lui permettent de s’épanouir dans les lagunes du littoral méditerranéen très riches en nutriments.
Elle affectionne les fonds sableux de 1,50 à 2m et plus encore les fonds mixtes comprenant roches éparses et coursives de sable, ainsi que les bordures de secteurs rocheux.
Les herbiers de posidonie sont le biotope le plus apprécié par les daurades mais on les trouvent aussi dans les ports ainsi qu’ aux abords des digues.

Comportement.

Poisson grégaire, la daurade est un poison migrateur qui se déplace en bancs importants.

Alimentation.

La daurade se nourrit principalement de crustacés et de mollusques, dont elle broie les coquilles grâce à ses puissantes dents. Pouvant broyer huîtres et moules, elle occasionne chaque année d’importants dégâts chez les conchyliculteurs.

Elle est aussi cependant très friande d’autres coquillages ainsi que de crustacés et de vers marins.

Reproduction.

La daurade royale a la particularité d’être une hermaphrodite protandrique.
Elle naît mâle avant de devenir femelle aux alentours de la troisième année. Deux ans seulement après sa naissance, elle mesure déjà une vingtaine de centimètres.

La maturité sexuelle ou maille biologique se développe chez les mâles à l’âge de 2 ans (20–30 cm) et chez les femelles à l’âge de 2–3 ans (33–40 cm).
Les femelles peuvent pondre de 20 000 à 80 000 œufs sur une période qui peut aller jusqu’à 4 mois.

La migration en Languedoc Roussillon.

En hiver, les daurades fréquentent le large dans des zones allant de 20 jusqu’à 150 mètres de profondeur.

Nés en mer d’octobre à décembre, les juvéniles migrent au début du printemps vers les eaux côtières abritées où elles trouvent des températures plus douces et des ressources trophiques abondantes.
Les juvéniles vivent le long des côtes ou dans les embouchures des fleuves côtiers durant la première année de leur vie.

Les adultes approchent souvent des côtes et entrent dans les étangs salés de la Méditerranée au printemps pour y rester tout l’été à se nourrir.
La « rentrée» de la daurade se situe en effet pendant la phase d’isothermie printanière.
Les jeunes daurades immatures commencent à entrer dans les étangs au mois de février puis sont suivis par les cohortes des plus anciennes.

Sensibles aux faibles températures elles retournent en pleine mer dès la fin de l’automne pour y assurer leur reproduction.

La pêche de la daurade.

Avec le loup, la daurade royale figure parmi les poissons les plus prisés des pêcheurs en mer.

C’est un poisson craintif, d’une méfiance légendaire et très tatillon vis-à-vis des appâts et des montages proposés.

Les grosses daurades se manifestent souvent au départ par des touches infimes. L’utilisation d’une canne à buscle permet de détecter ces type de touche grâce à la sensibilité de leur scion.
Elle commence en déplaçant et en retournant l’appât du bout des lèvres. Puis elle l’engame et le recrache dans la foulée pour le reprendre en gueule ensuite et l’avaler.
Pendant cette phase de mise en bouche délicate, la moindre tension suspecte au niveau de l’esche peut entraîner un refus définitif.

Les montages coulissants avec un bas de ligne monté fin sont vivement recommandés pour tromper sa vigilance et tenter de la l’attraper.

La royale se pêche en bateau, essentiellement à l’appât naturel, de préférence à la moule, au crabe ou aux vers.
Une fois piquée, elle développe une défense très énergique, alternant rushs puissants et coups de tête nerveux.

Un poisson technique, difficile à pêcher et qui développe souvent une défense particulièrement énergique afin de se libérer.

Un poisson roi en sorte…